#RDC : Joseph Kabila condamné à payer 33 milliards $ de dommages et intérêts.

Ainsi, la Haute Cour militaire a condamné Joseph Kabila à la peine de mort pour homicide intentionnel ou meurtre, crime de guerre par viol, crime de guerre par torture, crime de guerre par attaques contre les biens protégés, apologie ou propagande des crimes de guerre, trahison, organisation d’un mouvement insurrectionnel, et à 15 ans de servitude pénale principale pour complot.

Faisant application de l’article 7 du Code pénal militaire, la plus haute juridiction militaire de la RDC a retenu la peine la plus lourde, soit la peine de mort. La Haute Cour militaire a reconnu Joseph Kabila coupable des actes commis par la coalition AFC/M23, en participation criminelle.

S’agissant de la réparation civile, la Haute Cour militaire a condamné Joseph Kabila à payer à la République démocratique du Congo des dommages et intérêts évalués à 29 milliards USD.

« Statuant sur les actions civiles, la Haute Cour militaire déclare les actions de l’ONG Défense des victimes de crime sans frontière (VCSF) et de l’ASBL Actions d’accompagnement des veuves, orphelins victimes de guerre (AVOVIG) irrecevables. Dit l’action civile de la province de l’Ituri recevable, mais non fondée. Dit les actions des parties civiles, à savoir la RDC et les provinces du Nord et du Sud-Kivu, recevables et fondées. En conséquence, condamne le prévenu au paiement des dommages et intérêts fixés de la manière suivante : 29 milliards USD à la partie civile RDC, répartis comme suit : pour le préjudice moral, 5 milliards USD ; pour le préjudice écologique, 5 milliards USD ; pour le manque à gagner, 5 milliards USD ; pour les dépenses engagées pour la défense, 9 milliards USD ; pour les destructions d’écoles et autres infrastructures, 5 milliards USD », a affirmé le premier président de la Haute Cour militaire.

Aux provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, la Haute Cour militaire a ordonné à Joseph Kabila de payer à chacune 2 milliards USD de dommages et intérêts.

« Condamne également le prévenu au paiement des dommages et intérêts fixés à 2 milliards USD à la province du Nord-Kivu pour tous les préjudices subis, et à 2 milliards USD à la province du Sud-Kivu pour les mêmes préjudices. La Haute Cour condamne par ailleurs Joseph Kabila au paiement des frais d’instance, à tarifer par le greffier, payables dans un délai de 15 jours, ou à 6 mois de contrainte par corps en cas de non-paiement dans le délai imparti, et ordonne son arrestation immédiate », a souligné le président de cette juridiction.

Absent à toutes les audiences, Joseph Kabila a été condamné par défaut. En conséquence, cet arrêt n’est pas susceptible d’appel. Toutefois, lorsqu’un jugement ou un arrêt est rendu par défaut — c’est-à-dire en l’absence de l’accusé régulièrement cité mais non comparant —, la loi prévoit la voie de l’opposition.

Cette voie permet au condamné défaillant de demander que l’affaire soit rejugée contradictoirement devant la même juridiction. Le condamné défaillant dispose généralement de 15 jours à partir de la notification de l’arrêt ou de son arrestation pour introduire opposition (Code judiciaire militaire de la RDC, art. 151 et suivants).

Si l’opposition n’est pas exercée, l’arrêt par défaut devient définitif et exécutoire. Le condamné perd alors cette possibilité de recours ordinaire.

Notons que la Haute Cour militaire a par ailleurs prononcé l’arrestation immédiate de Joseph Kabila. Il appartiendra dès lors à l’Auditorat général de faire exécuter cette sentence, en cherchant à appréhender Joseph Kabila partout où il sera trouvé sur le territoire national.

Dans le cas où il se trouverait dans un pays entretenant des coopérations judiciaires avec la RDC, Joseph Kabila serait arrêté et transféré sur le territoire national pour purger sa peine.

Ce procès restera dans les annales de l’histoire en raison de son caractère inédit. Il servira aussi de cas d’école pour la jurisprudence africaine, car, depuis l’accession de la RDC à l’indépendance en 1960, c’est la première fois qu’un chef de l’État est traduit devant la justice.


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La #RDC prend les commandes du débat à l’Assemblée générale de l’ONU.

La République démocratique du Congo (RDC) a marqué les esprits ce mercredi à New York, lors de l’ouverture de la session matinale du débat général de l’Assemblée générale des Nations unies. Pour la première fois, c’est la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, qui a dirigé les travaux au nom du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Selon la presse présidentielle, alors que le Chef de l’État prenait part en parallèle à une réunion de haut niveau du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, la cheffe de la diplomatie congolaise a assuré avec maîtrise la présidence des débats. Elle a coordonné les interventions de personnalités de premier plan, parmi lesquelles le roi Felipe VI d’Espagne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le prince Albert II de Monaco ou encore le président iranien Massoud Pezzeshkian.

Au-delà d’un simple geste protocolaire, cette séquence illustre une évolution symbolique : la RDC s’affirme comme un acteur crédible et respecté au sein de la plus grande enceinte multilatérale du monde. La confiance placée en une représentante congolaise reflète non seulement le rayonnement croissant du pays, mais aussi le leadership du président Tshisekedi dans la promotion des compétences féminines.

Cette étape intervient à la veille de l’entrée officielle de la RDC au Conseil de sécurité des Nations unies en tant que membre non permanent pour la période 2026-2027, consolidant ainsi sa voix dans les grandes décisions internationales en matière de paix et de sécurité.

En accédant dès cette année à la vice-présidence de la 80ᵉ Assemblée générale, Kinshasa bénéficie d’une tribune stratégique pour défendre ses priorités : le respect de la souveraineté nationale, la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles et la promotion d’un multilatéralisme plus juste, souligne la même source.


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#RDC : « Nous ne pardonnons pas », Crispin Mbindule à #Kamerhe.

Dans son discours d’ouverture de la session de septembre, le président de l’Assemblée nationale a présenté publiquement ses excuses aux pétitionnaires. Mais pour Crispin Mbindule, l’un des initiateurs de la démarche, ces excuses ne suffisent pas.

« Monsieur Kamerhe a demandé pardon, il doit savoir que nous ne pardonnons pas. Nous poursuivons notre procédure législative », a-t-il déclaré à la presse après le dépôt officiel des pétitions visant à renverser le Bureau.

Les pétitions ont été déposées au Bureau du premier vice-président de l’Assemblée, Jean-Claude Tshilumbayi, en présence d’un huissier de justice chargé d’attester de la régularité de la procédure. Pendant ce temps, les bureaux du président Kamerhe étaient fermés à clé. Les initiateurs de la pétition affirment, en outre, leur intention de saisir la justice.

Selon plusieurs sources proches du dossier, plus de 250 signatures ont déjà été récoltées contre Vital Kamerhe. Le président de l’UNC est accusé d’« incompétence », de gestion opaque des ressources financières, de mépris de la situation sociale des députés et de blocage des moyens de contrôle parlementaire, selon les propos de Crispin Mbindule.

De son côté, Vital Kamerhe dit comprendre cette démarche, qu’il considère comme légitime dans un cadre démocratique. Pour lui, cette initiative illustre l’engagement des parlementaires à répondre aux attentes de la population.

Cependant, les députés pétitionnaires se montrent déterminés à aller jusqu’au bout, malgré l’appel du chef de l’État à une rentrée parlementaire apaisée, axée sur les priorités nationales. Cet appel avait été lancé depuis la Cité de l’Union africaine, lors d’une réunion internationale qu’il avait présidée au début de la semaine écoulée.

O. Fiston


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#RDC : Le gouvernement et l'#AFC-#M23 s'accordent sur un échange de prisonniers.

Cette annonce a été faite ce vendredi 12 septembre par Massad Boulos, conseiller principal du président des États-Unis pour l'Afrique, via son compte X (Twitter).

Selon lui, cette signature est une étape décisive pour la désescalade des hostilités et la promotion de la paix en #RDC.

« Nous saluons la signature du Mécanisme d'échange de prisonniers par le gouvernement de la République démocratique du Congo et l'AFC/M23, une étape décisive vers la désescalade des hostilités et la promotion de la paix dans l'est de la RDC », a-t-il écrit.

Massad Boulos a souligné que, dans le cadre de ce mécanisme, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) agira en tant qu'intermédiaire neutre pour faciliter l'identification, la vérification et la libération en toute sécurité des détenus des deux camps.

De plus, les États-Unis disent apprécier profondément le travail essentiel du #Qatar avec le #CICR dans ce processus et encouragent les parties à profiter de cette dynamique pour progresser davantage vers la conclusion d'un accord de paix définitif.


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#Ruzizi III : un barrage pour la paix ou un pari risqué dans les Grands Lacs ?


La construction du barrage hydroélectrique Ruzizi III, attendu depuis plus de vingt-cinq ans, semble enfin sur les rails. Prévue initialement pour avril, puis repoussée à juillet, la clôture des candidatures a de nouveau été retardée en raison de la reprise de la guerre dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en 2022 et, plus récemment, de la prise de Bukavu par le M23 en début d’année 2025, révèle ce mercredi Africa Intelligence.

Malgré ce contexte sécuritaire tendu, le projet reste au centre des enjeux géopolitiques régionaux. L’administration de l’ancien président américain Donald Trump l’avait inscrit dans son paquet de confidence building measures (CBM), visant à favoriser la consolidation de la paix entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23. Washington voit dans Ruzizi III un instrument de stabilisation susceptible d’attirer des investissements américains.

Cinq consortiums ont été présélectionnés pour la construction de l’ouvrage :
• Ozaltin-Summa, composé des groupes turcs Özaltin et Summa (réalisateur du Kigali Convention Center) ;
• Nurol-DL, coentreprise turco-coréenne ;
• Power China HFE, réunissant PowerChina Huadong et deux bureaux de Sinohydro ;
• Orascom-DEC, associant l’égyptien Orascom et le chinois Dongfang Electric Corp ;
• Limak-Mota Engil, qui rassemble le portugais Mota-Engil et le turc Limak.

Le financement repose sur un partenariat public-privé. Outre TotalEnergies, l’Aga Khan Fund for Economic Development (Akfed), via Industrial Promotion Services (IPS), figure parmi les principaux actionnaires du projet. Les trois pays concernés – Burundi, Rwanda et RDC – détiendront chacun 10 % du capital de Ruzizi III Energy, société chargée de piloter la construction.

Ce projet hydroélectrique est censé fournir une énergie stable et contribuer au développement économique de la région, tout en servant d’outil diplomatique pour rapprocher des États voisins en conflit. Reste à savoir si les conditions sécuritaires permettront le lancement effectif des travaux dans les délais annoncés.

Odon Bakumba


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L’arrestation brutale de quatorze députés nationaux, dont trois femmes, pour avoir affiché leur soutien au président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a provoqué une onde d’indignation en République Démocratique du Congo.

Dans un message publié samedi 6 septembre sur son compte X, Olivier Kamitatu, ancien président de l’Assemblée nationale de transition, ex-ministre et actuel directeur de cabinet de Moïse Katumbi, a dénoncé une « terreur d’État préméditée ».

Pour lui, ces interpellations ne sont pas de simples excès sécuritaires mais traduisent un glissement inquiétant vers l’autoritarisme. « Les élus du peuple, pourtant protégés par l’immunité parlementaire et par la Constitution, sont désormais traités comme des criminels. Le masque est tombé : la République s’éteint sous les bottes d’un pouvoir qui a choisi la dictature comme mode de gouvernance », a-t-il écrit.

Olivier Kamitatu a rappelé son rôle dans l’histoire démocratique congolaise. À la tête de l’Assemblée nationale de transition (2003–2006), il avait supervisé l’élaboration de la Constitution actuelle avant d’occuper des fonctions ministérielles, notamment au Plan (2007–2011). Aujourd’hui porte-parole du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, il se pose une nouvelle fois en défenseur de l’ordre constitutionnel.

Il dénonce en outre ce qu’il qualifie de « chasse orchestrée contre Kamerhe et le Bureau de l’Assemblée nationale », estimant que le pouvoir en place cherche à fragiliser la séparation des pouvoirs pour instaurer un « règne personnel » au mépris de la Constitution. Une dérive, selon lui, porteuse de chaos dans un pays déjà meurtri par des conflits armés et la présence de forces étrangères.

Kamitatu lance un appel à la mobilisation : « La RDC n’a pas besoin d’un despote de plus, mais d’un sursaut national pour sauver ce qui reste de la démocratie. L’histoire est implacable : elle ne pardonne pas les tyrans. »


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#ENQUÊTE | #JacquesKyabula , gouverneur du Haut-Katanga, disparaît après des propos controversés. Fuite, alliances et retour orchestré : l’affaire révèle les coulisses mouvantes du pouvoir congolais. On éclaire votre lanterne dans cette enquête.

Le 1er juillet 2025, place de la Poste à Lubumbashi. Sous un soleil déclinant, Jacques Kyabula s’adresse à ses partisans lors d’un meeting organisé en marge de la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Il ose alors une phrase bouleversante dans le contexte politique du pays : « Cette guerre vient du Rwanda, mais il n’est pas question de nous battre contre Kabila et Nangaa, qui sont nos frères. » Ces mots, à la fois conciliants et symboliquement forts, déclenchent une onde de choc jusqu’aux cercles du pouvoir à Kinshasa. Anciens alliés, Kabila et Nangaa sont ainsi présentés comme des « frères congolaise » — une formulation interprétée comme un glissement vers un discours dissident, voire ambigu face aux accusations circulant sur les liens entre l’ancien président et la rébellion M23/AFC.

10 juillet, moins de dix jours plus tard : un télégramme officiel de Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, ordonne à Kyabula de se rendre à Kinshasa « dans un délai de 48 heures » pour une consultation urgente. Le motif institutionnel est énoncé — consultation — mais l’arrière-plan politico-sécuritaire est clairement sensible.

11 juillet, dans la résidence officielle du gouverneur, au quartier Golf. La résidence est plongée dans la pénombre. Les lumières vacillent. L’air est étouffant. Des murmures circulent dans un salon feutré où seuls des proches triés sur le volet s’accordent à peine des regards. Les portables sont éteints, glissés dans des pochettes métalliques pour éviter toute interception. Dans un huis clos oppressant, racontent des sources sécuritaires consultées par BETO, quelques conseillers triés sur le volet se pressent autour d’une table basse. Leurs voix sont basses, leurs regards fuyants. Ils savent que la convocation venue de Kinshasa quelques heures plus tôt n’est pas une formalité : c’est une sommation. « Excellence, si vous allez à Kinshasa, c’est la fin. »

La phrase tombe comme un couperet. Un conseiller, figure ancienne de son entourage, regarde son gouverneur droit dans les yeux. Le message est clair : s’il répond à l’ordre du ministère de l’Intérieur, c’est probablement pour ne pas revenir. Kyabula, d’ordinaire sûr de lui, paraît hésitant. Il joue avec le coin d’un dossier cartonné où la convocation est glissée. « Et si je refuse ? » demande-t-il, la voix plus sourde qu’à l’accoutumée. La réplique fuse, presque brutale : « Alors il faut partir. Tout de suite. »

Dans la pièce, chacun comprend qu’il s’agit désormais de choisir entre l’humiliation d’une arrestation et l’incertitude d’une fuite. Les portables sont collectés, enfermés dans une pochette métallisée pour éviter toute interception. À l’extérieur, un aide de camp ferme un portail latéral rarement utilisé. Peu après, une jeep sombre démarre, phares éteints, empruntant une route secondaire que seuls les chauffeurs de confiance connaissent.
Dans les rues de Lubumbashi, personne ne se doute encore de ce qui se joue. Mais à l’aube, la rumeur commence à courir : le gouverneur n’est plus visible, ses bureaux restent vides. Pour Kinshasa, une évidence s’impose : le chef de l’exécutif provincial est désormais introuvable. Dans les heures qui suivent, il sera officiellement déclaré « porté disparu ».

Lorsque Kinshasa officialise, le 18 juillet, un avis de recherche contre Jacques Kyabula, celui-ci n’est déjà plus en RDC. D’après plusieurs sources sécuritaires, il a quitté le territoire par des voies discrètes, loin des radars officiels, et trouvé refuge à Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud. Une destination qui n’a rien d’anodin : depuis deux décennies, cette métropole sert de point de chute à de nombreux dignitaires congolais en disgrâce.

Une villa anonyme, un gouverneur en sursis. À son arrivée, Kyabula s’installe dans une villa impersonnelle d’un quartier huppé, entourée de hauts murs et de caméras. L’endroit ne trahit rien de son identité : pas d’enseigne, pas de visiteurs connus, seulement quelques proches triés sur le volet. À l’intérieur, l’ambiance est morose. « Il passait ses journées à marcher de long en large, téléphone à la main, répétant qu’on ne pouvait pas l’abandonner », raconte un membre de son entourage resté fidèle.

Des témoignages recueillis indiquent qu’il avait pris soin, quelques jours plus tôt, de transférer d’importantes sommes vers des comptes à la First National Bank (FNB). Ces fonds lui assurent un filet de sécurité : payer ses gardes, financer son séjour, mais aussi conserver un poids dans les négociations politiques qu’il s’apprête à entamer.

Le pari d’une reconversion rebelle. Car dans son esprit, Johannesburg n’est pas un exil définitif, mais une salle d’attente. L’étape transitoire avant de rejoindre un autre camp : celui de la rébellion. Kyabula se tourne vers d’anciens camarades du PPRD, aujourd’hui intégrés à l’AFC/M23, le mouvement politico-militaire actif dans l’Est.
Le raisonnement est limpide : il offre argent, expérience et visibilité médiatique, et en échange, il obtient protection et relance sa carrière politique sous une bannière nouvelle. « Ils doivent m’accepter, ils n’ont pas le choix », répète-t-il à ses interlocuteurs, persuadé que le mouvement, en quête de figures publiques, verra en lui une aubaine.

Mais les jours passent et les réponses tardent. Les intermédiaires tergiversent, les contacts hésitent. Kyabula multiplie les appels, fait passer des messages par des alliés restés à Lubumbashi, mais le silence s’installe. Ses nuits sont rythmées par les visites discrètes d’hommes de confiance, des discussions à voix basse autour de la table du salon, des plans d’itinéraires esquissés puis abandonnés.

Note de la rédaction
Cet article repose sur des sources diverses, incluant des témoignages recueillis auprès d’acteurs politiques et sécuritaires. Plusieurs éléments rapportés relèvent d’allégations non confirmées ou de récits contradictoires. Aucune des personnalités citées n’a souhaité réagir au moment de la publication.
Le texte doit être lu comme une enquête journalistique en cours, reflétant l’état des informations disponibles et des récits circulant, sans préjuger du résultat des investigations officielles.

Redacteur BETO.CD


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Arrestation du capitaine démissionnaire Junior Mboso : le policier qui accusait sa hiérarchie de collusion avec les #criminels.

Le capitaine démissionnaire Junior Mboso Kazadi, commissaire principal en charge du service de la Légion nationale d’intervention, a été arrêté ce mardi 29 aout et se trouve actuellement au département des Renseignements généraux de la Police nationale congolaise (DRG).

Haut gradé de la police congolaise, Mboso avait récemment annoncé sa démission dans une vidéo largement distillée au tour du web. Dans ce message, il dénonçait une « police minée par la corruption, l’inefficacité et des complicités avec les criminels », avant de déclarer qu’il refusait de continuer à servir dans un tel système.

« J’ai démissionné par rapport à tout ce que je découvre dans cette police. On ne veut pas donner du travail à ceux qui veulent mettre fin à la criminalité », affirmait-il, précisant que sa décision n’avait pas été acceptée par sa hiérarchie mais qu’il tenait à la rendre publique.

Selon lui, plusieurs policiers entretiendraient des alliances avec des réseaux criminels, compromettant ainsi la lutte contre l’insécurité à Kinshasa et dans d’autres provinces. « Les criminels sont en puissance dans la ville province de Kinshasa suite à leur alliance avec la police. Les policiers les protègent. Lorsque vous les arrêtez et les déposez à la justice, ils disparaissent des dossiers », accusait-il.

Mboso Kazadi assurait même détenir des preuves vidéos et dossiers démontrant que certains criminels condamnés lors d’audiences foraines avaient été remis en liberté grâce à la complicité de l’Inspection provinciale de la police de Kinshasa (#IPKIN) ou encore de commandants de district.


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#ALAUNE | #Agression rwandaise : l’armée ouvre une enquête sur la débâcle de #Bunagana.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé, depuis la fin juillet, une vaste enquête interne afin de faire toute la lumière sur la débâcle militaire enregistrée à Bunagana ainsi que sur les revers successifs qui ont suivi, notamment la perte de Goma et de Bukavu.

Selon l’armée, cette investigation est conduite par l’Inspection générale des FARDC, avec l’appui de l’Auditorat général. Elle vise plusieurs officiers, dont des hauts responsables de la chaîne de commandement, soupçonnés de manquements graves dans la conduite des opérations.

Dans un communiqué daté du 29 juillet et rendu public le mercredi 20 août, consulté par BETO.CD, le Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, a instruit l’Inspection générale de convoquer les officiers concernés à des séances de travail.

« Les officiers dont la liste est annexée sont conviés à se présenter devant l’Inspection générale. Quant à ceux qui sont déjà en détention, des descentes seront effectuées dans les établissements pénitentiaires afin de recueillir leurs dépositions », précise le document.

L’objectif de cette enquête est double : établir les responsabilités dans les revers militaires successifs et proposer des mesures correctives pour restaurer la capacité opérationnelle des FARDC dans l’Est du pays, où les combats contre les groupes armés persistent.

Plusieurs militaires ont déjà été interpellés dans le cadre de cette procédure. Les conclusions de l’enquête, attendues dans les prochaines semaines, pourraient déboucher sur des sanctions disciplinaires et judiciaires, mais également sur une restructuration stratégique des forces armées.

Pour rappel, la cité frontalière de Bunagana, située à une centaine de kilomètres de Goma dans le groupement de Jomba, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), est tombée dans la nuit du 12 au 13 juin 2022, à l’issue de violents affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC. Depuis lors, toutes les tentatives de l’armée congolaise pour la reconquérir se sont soldées par des échecs.


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La lutte contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) entre dans une nouvelle phase. Du 7 au 8 août, Addis-Abeba a accueilli la première réunion du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (MCCS), créé dans le cadre de l’accord de paix signé le 27 juin dernier à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.

Au terme des discussions, il a été décidé que la mise en œuvre du plan harmonisé de neutralisation des #FDLR serait placée sous la responsabilité directe du MCCS.

Cette structure conjointe, composée de représentants permanents de Kinshasa et de Kigali, aura pour mission non seulement d’orchestrer les opérations visant à mettre fin aux activités de ce groupe armé d’origine rwandaise, mais aussi d’assurer le désengagement progressif des forces et la levée des mesures défensives par le Rwanda.

Le dispositif inclut également la facilitation de l’échange de renseignements et d’informations en temps réel entre les deux pays, afin de coordonner les actions et de réduire les risques d’incidents.

La réunion d’Addis-Abeba, à laquelle ont pris part des observateurs des États-Unis, du Qatar, du Togo (facilitateur de l’Union africaine) et de la Commission de l’Union africaine, a permis d’adopter les termes de référence encadrant le fonctionnement futur du MCCS.


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