Selon l’agence de presse britannique, cette exigence peut heurter la position du #Rwanda, qui justifie sa présence militaire par la menace que représentent les groupes armés opérant depuis la RDC, en particulier les Forces démocratiques de libération du Rwanda (#FDLR). Le gouvernement rwandais nie cependant tout soutien direct au #M23, groupe rebelle accusé par l’ONU et plusieurs pays occidentaux d’être une extension militaire rwandaise dans l’est congolais. Pourtant, d’après des analystes et diplomates consultés par Reuters, entre 7 000 et 12 000 soldats rwandais seraient actuellement déployés aux côtés du M23, qui a récemment conquis plusieurs grandes villes dans une avancée rapide.

Les États-Unis, qui souhaitent stabiliser cette région stratégique riche en minerais essentiels tels que l’or, le cobalt, le cuivre, le tantale et le lithium, espèrent attirer des milliards d’investissements occidentaux. Massad Boulos, conseiller Afrique de l’administration Trump, a déclaré à Reuters en mai dernier que Washington espérait finaliser un accord dans un délai de deux mois, un calendrier ambitieux compte tenu de la complexité historique des tensions issues du génocide rwandais de 1994.

Le projet américain, apprend-on, dépasse la déclaration de principes signée en avril dernier à Washington par les ministres des Affaires étrangères des deux pays. Il prévoit la création d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire incluant des observateurs militaires étrangers pour traiter notamment la question des milices hutu rwandaises encore actives en RDC. Ce dispositif vise à rassurer Kigali tout en imposant des conditions strictes à son engagement militaire.

Le texte suggère également que la RDC accepte d’inclure le M23 dans un dialogue national, au même titre que d’autres groupes armés non étatiques. Une concession majeure pour Kinshasa, qui considère toujours le M23 comme une organisation terroriste et refuse toute forme de normalisation.

Du côté congolais, la position est catégorique. Un haut responsable de la présidence de Félix Tshisekedi a affirmé à Reuters que « le retrait total des troupes rwandaises est un préalable non négociable » à la paix. Le Rwanda n’a pas encore officiellement réagi au projet américain, mais son ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a confirmé la tenue imminente de discussions techniques de haut niveau à Washington avec des experts congolais.

Parallèlement, le Qatar continue sa médiation avec des négociations directes entre Kinshasa et le M23. Toutefois, selon un responsable rebelle cité par Reuters, les progrès restent limités et un accord sur le retrait des zones occupées demeure incertain. Le projet américain insiste que le Rwanda devra « prendre toutes les mesures possibles pour s’assurer que le M23 se retire du territoire qu’il contrôle », conformément aux engagements pris à Doha.

Alors que le risque d’un conflit régional plus large plane sur la région des Grands Lacs, la diplomatie américaine intensifie ses efforts, misant sur une pression économique et politique accrue pour obtenir un désengagement militaire rwandais, souligne l’agence de presse Britannique.

Christian Okende


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#RDC : Pour Fayulu, le «Camp de la Patrie» incarne le refus de la complicité face à la balkanisation du pays.

Dans un climat marqué par les inquiétudes croissantes sur l’unité nationale, Martin Fayulu a clarifié ce lundi 9 juin 2025 les contours de son initiative baptisée «Camp de la Patrie», proposée récemment au président Félix Tshisekedi lors de leur rencontre à la Cité de l’Union africaine.

Réagissant aux débats suscités au sein de l’opinion publique, l’opposant congolais a expliqué que cette démarche vise à fédérer les Congolais autour des valeurs de souveraineté, d’unité et de résistance aux menaces de balkanisation.

«Le Camp de la Patrie est avant tout un état d’esprit. Il incarne la conviction que la République démocratique du Congo est une, unie et indivisible. C’est le respect strict de la Constitution. C’est l’expression de la voix des Congolais qui refusent la soumission, la complicité et le silence face aux menaces réelles de balkanisation du pays», a-t-il déclaré.

Selon Fayulu, cette initiative appelle à la cohésion nationale au-delà des clivages politiques, ethniques ou régionaux, et repose sur trois piliers fondamentaux : le patriotisme, la vérité et la justice.

Dans sa déclaration, il a également rappelé les responsabilités citoyennes que chaque Congolais devrait assumer dans le contexte de crise actuelle : Défendre avec fermeté l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC, en s’opposant à toute forme d’agression ou de tentative de partition du pays ; Promouvoir la paix, la justice et la dignité nationale, quelles que soient les circonstances ; Dénoncer avec courage les complicités internes et les ingérences étrangères mettant en péril l’unité nationale ; Porter haut la voix du Congo sur la scène internationale, pour faire entendre la vérité et défendre les intérêts de la Nation.

Par cette initiative, Martin Fayulu tente de se positionner comme le porte-voix d’un sursaut patriotique face aux menaces pesant sur la République démocratique du Congo, dans un contexte sécuritaire et géopolitique de plus en plus préoccupant.


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Crise à l’Est : Fayulu dénonce la « trahison » de Kabila et appelle Tshisekedi au dialogue.

« Monsieur Kabila, aucune raison, même stratégique, ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays », a martelé Fayulu. « Le seul chemin vers la rédemption de nos erreurs passées, c’est le dialogue, pas la compromission. Quittez Goma, cette ville martyre aujourd’hui occupée avec la complicité de forces ennemies. L’Histoire ne pardonne pas les trahisons, encore moins celles faites à la patrie. »

Dans la même lancée, Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et actuel coordinateur de l’AFC, a lui aussi été pris à partie. Fayulu l’accuse de complicité dans les violences en cours à l’Est du pays : « Monsieur Nangaa, je vous en conjure : cessez d’être complice des massacres de nos frères et sœurs. Le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité. Aucune ambition ne justifie la souffrance d’un peuple entier. »

Une main tendue à Tshisekedi

Dans un geste inattendu, Martin Fayulu a également tendu la main au président Félix Tshisekedi, se disant disposé à engager un dialogue direct, sans condition préalable. Il évoque un acte de patriotisme, bien loin d’un calcul politique : « Non pas pour une faveur, mais pour une discussion sincère, sans faux-semblants, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle.»

Cette ouverture marque un changement de ton notable de la part de Fayulu, longtemps critique de la légitimité de Tshisekedi et jusqu’ici farouche opposant à toute forme de rapprochement, y compris lors des précédentes initiatives de dialogue national.

La présence de Joseph Kabila à Goma, épicentre du conflit actuel, continue de faire couler beaucoup d’encre. Depuis le 29 mai, l’ancien chef de l’État mène une série de consultations citoyennes dans une ville désormais sous contrôle du M23, mouvement rebelle soutenu par Kigali. Kabila affirme vouloir «œuvrer pour la paix», une intention qui laisse sceptiques de nombreux observateurs.

Ces rencontres, tenues avec des chefs coutumiers, des leaders religieux et des représentants de la société civile, interviennent dans un contexte explosif. Le gouvernement l’accuse ouvertement de trahison, de crimes de guerre et de soutien à la rébellion, et a levé son immunité parlementaire en mai dernier. Des documents et témoignages recueillis par les autorités le lieraient directement au M23.

Dans un discours prononcé le 23 mai, Joseph Kabila a dénoncé une gouvernance autoritaire et corrompue, tout en proposant un «pacte citoyen» en douze points pour rétablir la paix. Mais derrière ce discours de réconciliation, beaucoup voient une tentative déguisée de retour sur la scène politique nationale.

Pour certains analystes, cette initiative constitue une provocation directe à l’égard du régime en place, tandis que d’autres y voient une opportunité, certes controversée, de médiation.

Le gouvernement congolais n’a pas encore officiellement réagi à cette visite, mais la tension est palpable. La communauté internationale, notamment les États-Unis, suit de près l’évolution de la situation dans l’Est du Congo, craignant une escalade du conflit et une remise en cause des efforts de paix en cours.

Entre accusations de haute trahison, appels au dialogue et manœuvres politiques, la crise congolaise semble entrer dans une phase critique. L’avenir de la région dépendra désormais de la capacité des acteurs nationaux à surmonter leurs antagonismes au profit d’un véritable sursaut patriotique.


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Kamoa-Kakula, la mine géante de cuivre plongée dans le flou : que cache Ivanhoe ?
La mine géante de Kamoa-Kakula en #RDC est partiellement à l’arrêt après un séisme et des inondations. Dégâts majeurs, versions contradictoires entre Ivanhoe et Zijin, retrait des prévisions 2025 : une crise opaque frappe l’un des plus grands sites de cuivre au monde.

La République Démocratique du Congo est une nouvelle fois au centre de l’attention mondiale, non pas pour sa promesse minière, mais pour le silence assourdissant qui entoure la crise frappant Kamoa-Kakula, l’un des plus importants complexes cuprifères de la planète.

Le 18 mai dernier, un séisme souterrain provoque de graves inondations dans les galeries de la mine de Kakula, forçant son exploitant canadien Ivanhoe Mines Ltd. à suspendre temporairement les opérations. Le ton se veut rassurant, mais rapidement, le doute s’installe.

Le co-actionnaire chinois Zijin Mining affirme qu’un effondrement de toiture a eu lieu, que des installations critiques sont touchées, et que la production annuelle sera impactée. Ivanhoe rétorque qu’il n’y a aucune preuve de telles destructions, mais dans le même souffle, retire discrètement ses prévisions de production 2025, estimées entre 520 000 et 580 000 tonnes de cuivre.

Ce retrait sème le trouble. Et pour cause : Kakula représente à elle seule 70 % de la production actuelle du complexe, selon la banque Citi. La mine souterraine pourrait rester à l’arrêt jusqu’à la fin de l’année, estiment plusieurs analystes. À l’échelle mondiale, cela signifierait jusqu’à 275 000 tonnes de cuivre en moins, un choc qui suffirait à effacer le surplus mondial anticipé pour 2025.

Sur le terrain, la situation semble plus grave qu’annoncé. Des visiteurs rapportent que d’immenses volumes d’eau ont envahi les galeries et que les travailleurs ne peuvent plus y accéder. Ivanhoe confirme que des câbles électriques, des tuyaux et des systèmes de pompage sont endommagés. La compagnie pompe actuellement 1 000 litres d’eau par seconde dans la section ouest et tente d’atteindre 3 000 litres pour stabiliser le site. Mais aucune information ne filtre sur la section est, là où Zijin signale des dégâts structurels majeurs.

Le contraste entre les versions canadienne et chinoise nourrit la confusion. Les installations de surface fonctionnent encore, tout comme les activités sur le site de Kamoa, mais le cœur productif du complexe est à l’arrêt. Et pendant ce temps, le gouvernement congolais, pourtant actionnaire à 20 %, garde le silence. Aucun communiqué, aucun audit, aucune transparence sur l’état réel de cette mine censée porter le futur économique du pays.

Cette crise survient dans un contexte de pénurie mondiale de cuivre : le métal est au centre des efforts de décarbonation, indispensable à la fabrication de véhicules électriques, de réseaux électriques intelligents ou encore de pipelines d’eau. L’arrêt prolongé de Kamoa-Kakula affaiblit une chaîne d’approvisionnement déjà tendue.

Ironie du sort, Kamoa-Kakula, saluée comme l’un des projets miniers les plus réussis de la dernière décennie, pourrait devenir le symbole d’une gouvernance minière fragile, opaque et fragmentée. Ce projet porté par Ivanhoe et Zijin, né de l’ambition du milliardaire Robert Friedland, est aujourd’hui rattrapé par le manque de transparence, les intérêts divergents des actionnaires et l’absence de réponse étatique.

Ivanhoe promet un rapport d’évaluation dans les prochains jours. Mais la question est déjà ailleurs : qui contrôle vraiment le destin de cette mine stratégique congolaise ? Et pourquoi les Congolais sont-ils les derniers informés de ce qui se joue sous leurs pieds ?


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À la Une : Kabila à #Goma

Le feuilleton Kabila s’accélère. Après avoir ouvertement critiqué vendredi dernier la personne et l’action de son successeur à la tête de la RDC, Félix Tshisekedi, Joseph Kabila, s’est rendu dans la foulée à Goma. Sa présence sur place a été confirmée lundi.

« Joseph Kabila déjà à Goma », s’exclame 7 sur 7. « Goma, sous le contrôle de la rébellion AFC/M23, soutenue par le Rwanda, rappelle le site congolais. Des sources proches de l’ancien président précisent que cette visite s’inscrit dans le cadre de la promesse faite lors de son dernier discours à la population et à la classe sociopolitique congolaise. Les dirigeants de la rébellion AFC/M23 ont également confirmé son arrivée, lui souhaitant un “agréable séjour dans les zones libérées“. »

Le vrai patron du M23 ?

Pour Le Maximum, autre site congolais, les choses sont claires : « Kabila a franchi le Rubicon : Joseph Kabila a regagné le pays par la ville de Goma, sous occupation rwandaise, après une escale à Kigali. Une transgression irréversible, délibérée et hasardeuse qui laisse sans voix plus d’un observateur, s’exclame Le Maximum. Accusé récemment par son successeur à la tête de l’État d’être “le véritable patron du mouvement rebelle AFC/M23“, il conforte ainsi les spéculations de ceux qui le soupçonnent de complicité dans les incessantes agressions rwandaises du pays de Lumumba. »

Et « dans l’opinion, poursuit Le Maximum, nombreux sont les Congolais qui estiment qu’à Goma, Joseph Kabila a purement et simplement rejoint les rangs des supplétifs de l’armée rwandaise, pour en prendre la tête, quoique prétendent ses partisans. Sur les réseaux sociaux, des commentaires vont bon train dans ce sens, certains allant jusqu’à affirmer que sa présence dans les régions sous occupation vise la revitalisation des troupes d’invasion et devrait relancer les hostilités de plus belle. » Avec comme objectif :« retrouver un pouvoir qu’il semble regretter avoir perdu fin 2018. »

Une « déclaration de guerre »

La presse ouest-africaine partage cette analyse. « Kabila à Goma : un voyage qui vaut déclaration de guerre », affirme L’Observateur Paalga à Ouagadougou qui poursuit : « avec cette visite, les masques sont tombés, et Kinshasa n’a pas d’autres choix que de le traiter comme un ennemi de la République. »

« Kabila à Goma : Le pouvoir, y compris par la guerre ! », renchérit Aujourd’hui. « En voulant se présenter sous les oripeaux du sauveur et en voulant biffer d’un trait de plume ses 18 années sanguinolentes au pouvoir, pire, en faisant de moins en moins mystère de ses accointances avec l’AFC-M23, Kabila présente un visage de pyromane et non de faiseur de paix. Surfant sur la guerre à Goma, allumer ce brûlot pour qu’il serve de tremplin pour se remettre dans le jeu politique est d’un cynisme aigu. C’est la marque de fabrique d’un Néron tropical ! »
La diplomatie en berne…

Et par voie de conséquence, le conflit dans l’est de la RDC n’est pas près de se régler. C’est ce que constate Le Monde Afrique : « la présence de Kabila à Goma, dans le cœur battant d’une rébellion soutenue par le Rwanda, voisin élevé au rang d’ennemi numéro 1 par Kinshasa, augure mal de la tenue d’un large dialogue destiné à régler le conflit dans l’est du pays. Il y a quelques mois, le président Tshisekedi appelait pourtant l’opposition politique à l’union nationale. Cela ne semble plus d’actualité. (…) Sans option politique interne à son pays, le chef de l’État congolais semble également à court de solution diplomatique internationale, pointe encore Le Monde Afrique. “Les différents processus [Luanda, Nairobi, Washington, Doha…] menés en parallèle apportent plus de confusion qu’ils ne participent à ce jour à la recherche d’une solution durable“, confie, sceptique, un diplomate européen. »

Quant à « la rencontre surprise des présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame mi-avril à Doha, elle a fait long feu. »

Alors, reste l’option militaire. Mais, précise Le Monde Afrique, « rien n’indique non plus que Kinshasa soit en mesure de reprendre la main dans les deux provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. (…) Rien n’indique que les FARDC, chassées sans gloire des positions qu’elles tenaient, soient en mesure de reprendre le terrain perdu. (…) Pourtant, s’étonne un diplomate occidental, “malgré ses échecs militaires cuisants, Félix Tshisekedi semble toujours parier sur une solution de force“. »


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RDC: l’entourage de Joseph Kabila et le groupe AFC/M23 affirment que l’ex-président est à Goma

Plusieurs sources du groupe politico-militaire AFC/M23 et de l’entourage de Joseph Kabila ont annoncé l’arrivée de l’ancien président à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le 23 mai, il l’avait lui-même promis : il allait s’y rendre officiellement, sans donner de détails. Ce 26 mai, aucune photo ou vidéo de lui jusque-là, mais tout son entourage le confirme. Explications.

Depuis l’Afrique australe où il vit depuis plus d’un an, Joseph Kabila est passé par un pays d’Afrique de l’Est avant de rejoindre Kigali, explique son entourage. De là, il a pris la route pour Goma, via Gisenyi, d’après les mêmes sources. Accueilli par Corneille Nangaa, il est arrivé vers minuit en compagnie de plusieurs proches collaborateurs qui ont, depuis, été aperçus en ville, notamment Moïse Nyarugabo mais aussi Kikaya Bin Karubi et Patient Sayiba qui ont confirmé à RFI leur présence ainsi que celle de l'ancien président dans le chef-lieu du Nord-Kivu. Le coordonnateur de l’AFC/M23 a, lui, salué cette arrivée sur les réseaux sociaux, affirmant que Kabila a fait « un bon choix, plutôt que de rester en exil forcé ».

Emmanuel Ramazani Shadary, le secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation de Joseph Kabila, a ajouté à RFI qu’il est à Goma pour rencontrer des personnalités politiques et de la société civile, dans le but, dit-il, de rechercher la paix : « Il est là pour discuter avec ceux qui ont les armes. Il va donner sa contribution en discutant avec eux, comme les évêques l'ont fait, comme tout le monde le fait. C'est une affaire de tout le monde et l'approche doit être globale. Le reste ? Ce sont des discours des gens qui craignent de perdre leurs postes. »

Contrairement au 18 avril dernier, quand certains membres de l’entourage de l'ancien président avaient annoncé son arrivée avant de démentir l'information, les confirmations publiques se multiplient donc cette fois-ci.

Mais avec ce déplacement annoncé, le PPRD, qui est suspendu par les autorités, ne craint-il pas des représailles à Kinshasa, où des sources gouvernementales affirment d'ores et déjà qu'un procès sera bel et bien lancé contre Joseph Kabila ? « Les gens vont raconter des histoires : Kabila est rwandais, Kabila est ceci ou cela. On est fatigués, lance Emmanuel Ramazani Shadary.Il est parmi les acteurs politiques majeurs de ce pays. Il est parmi ceux qui connaissent tous les acteurs du pays, tous les acteurs de la région. Il connait aussi le jeu et les enjeux ».

Le programme de Joseph Kabila à Goma devrait être dévoilé mardi.

Selon l'entourage de l'ancien président, cette journée de lundi a été celle des derniers préparatifs, avec au moins deux réunions organisées en sa présence. Les mêmes sources indiquent que son programme – essentiellement constitué de rencontres avec des personnalités politiques, sécuritaires, religieuses et issues de la société civile – devrait être présenté ce mardi. Tout a été calé, affirment-elles, sans vouloir donner plus de précisions sur la durée de son séjour, mais tout en précisant aussi que celui-ci est « rentré chez lui », dans un endroit où il se sent en sécurité. « S'en aller pour aller où ? Joseph Kabila a une résidence ici. Même s’il quitte Goma, il sera de retour », a par exemple confié Patient Sayiba.

Quant au message que l'ex-chef de l'État entend délivrer, Kikaya Bin Karubi rapporte qu'il souhaite incarner stabilité et expertise face au chaos, se positionner en leader de rassemblement et de solutions « prêt à reprendre les rênes pour sauver le Congo ».

Vendredi, au lendemain de la levée de son immunité parlementaire par le Sénat, Joseph Kabila s’était dit prêt « à jouer sa partition » pour mettre un terme à « la dictature, mieux, à la tyrannie » du régime de Félix Tshisekedi. Deux jours plus tard, l’UDPS, le parti du président congolais, avait riposté en le qualifiant de « sujet rwandais qui doit cesser d'interférer dans les affaires congolaises » alors que celui-ci est accusé de complicité avec l'AFC/M23. Qui prévient, de son côté, que Joseph Kabila n’est pas le dernier à rejoindre la capitale du Nord-Kivu : d’après le mouvement, « les portes de Goma sont grandes ouvertes pour accueillir, outre l’ancien président, tous ceux qui veulent exercer leurs activités politiques dans un esprit républicain. »


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Le site officiel du ministère de l'Education nationale et nouvelle citoyenneté qui a publié ces frais, rappelle qu'ils concernent uniquement le Test National de Sélection et d'Orientation Scolaire et Professionnelle (Tenasosp) ainsi que les deux sessions de l'examen d'État.


Voici les frais par province tel que publié dans le site officiel de ce ministère :

1. Bas Uélé
- Tenasosp : 40 000 FC
- Hors session : 80 000 FC
- Session ordinaire : 85 000 FC

2. Équateur

- Tenasosp : 35 000 FC
- Hors session : 95 000 FC
- Session ordinaire : 85 000 FC

3. Haut Katanga

- Tenasosp : 40 000 FC
- Hors session : 85 000 FC
- Session ordinaire : 45 000 FC

4. Haut Lomami

- Tenasosp : 25 000 FC
- Hors session : 60 000 FC
- Session ordinaire : 80 000 FC

5. Haut Uélé

- Tenasosp : 35 000 FC
- Hors session : 60 000 FC
- Session ordinaire : 50 000 FC

6. Ituri

- Tenasosp : 35 000 FC
- Hors session : 75 000 FC
- Session ordinaire : 50 000 FC

7. Kasaï

- Tenasosp : 35 000 FC
- Hors session : 70 000 FC
- Session ordinaire : 65 000 FC

8. Kasaï Central
- Tenasosp : 31 000 FC
- Hors session : 67 000 FC
- Session ordinaire : 50 000 FC

9. Kasaï Oriental

- Tenasosp : 40 000 FC
- Hors session : 57 000 FC
- Session ordinaire : 42 000 FC

10. Kinshasa

- Tenasosp : 26 000 FC
- Hors session : 54 000 FC
- Session ordinaire : 31 000 FC

11. Kongo Central

- Tenasosp : 30 000 FC
- Hors session : 55 000 FC
- Session ordinaire : 50 000 FC

12. Kwango

- Tenasosp : 45 000 FC
- Hors session : 85 000 FC
- Session ordinaire : 75 000 FC

13. Kwilu

- Tenasosp : 30 000 FC
- Hors session : 80 000 FC
- Session ordinaire : 65 000 FC

14. Lomami

- Tenasosp : 40 500 FC
- Hors session : 65 000 FC
- Session ordinaire : 39 000 FC

15. Lualaba

- Tenasosp : 30 000 FC
- Hors session : 95 000 FC
- Session ordinaire : 55 000 FC

16. Mai-Ndombe

- Tenasosp : 45 000 FC
- Hors session : 95 000 FC
- Session ordinaire : 85 000 FC

17. Maniema

- Tenasosp : 32 000 FC
- Hors session : 72 000 FC
- Session ordinaire : 62 000 FC

18. Mongala

- Tenasosp : 30 000 FC
- Hors session : 91 000 FC
- Session ordinaire : 72 500 FC

19. Nord-Kivu

- Tenasosp : pris en charge par le gouvernement central
- Hors session : pris en charge par le gouvernement central
- Session ordinaire : pris en charge par le gouvernement central

20. Nord-Ubangi

- Tenasosp : 30 000 FC
- Hors session : 75 000 FC
- Session ordinaire : 70 000 FC

21. Sankuru

- Tenasosp : 35 000 FC
- Hors session : 65 000 FC
- Session ordinaire : 60 000 FC

22. Sud Kivu

- Tenasosp : pris en charge par le gouvernement central
- Hors session : pris en charge par le gouvernement central

23. Sud-Ubangi

- Tenasosp : 35.000 FC
- Hors session : 85.000 FC
- Session ordinaire : 75.000 FC


24. Tanganyika

- Tenasosp : 45 000 FC
- Hors session : 85 000 FC
- Session ordinaire : 65 000 FC

25. Tshopo

- Tenasosp : 40 000 FC
- Hors session : 80 000 FC
- Session ordinaire : 70 000 FC

26. Tshuapa

- Tenasosp : 45 000 FC
- Hors session : 95 000 FC
- Session ordinaire : 90 000 FC

Cette information est essentielle pour les parents et élèves afin de planifier leur budget pour l'année scolaire 2024-2025. Cette régulation vise à encadrer les coûts et à prévenir les abus.

Pour rappel, les épreuves hors session de l’Examen d’Etat commencent déjà la semaine en huit. Les épreuves de la session ordinaire sont prévues du lundi 28 au jeudi 31 juillet 2025.


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Le Sénat lève l’immunité de Joseph Kabila. L’ex-président est désormais exposé à des poursuites pour «trahison, crimes de guerre et collusion avec la rébellion M23/AFC». Un tournant judiciaire et politique majeur. #RDC #Kabila #M23


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Poids lourds interdits en journée à Kinshasa : la FEC alerte sur les risques d’une application sans cadre légal ni logistique.

D’après des sources judiciaires proches du dossier, cette démarche s’appuie sur les résultats d’une enquête préliminaire révélant des indices sérieux de mauvaise gestion financière. Les soupçons portent notamment sur l’usage de fonds publics alloués à certains projets gouvernementaux. Conformément à la Constitution, toute procédure judiciaire visant un député requiert l’autorisation préalable de la chambre parlementaire dont il est membre — en l’occurrence, l’Assemblée nationale.

« Les éléments réunis évoquent des détournements en lien avec la gestion de fonds destinés à des projets d’intérêt public. Le ministère public attend désormais la décision de l’Assemblée nationale sur la levée de l’immunité du ministre », a indiqué un magistrat, sous couvert d’anonymat.

Figure montante de la scène politique congolaise, Constant Mutamba est connu pour son verbe incisif et son influence au sein de la majorité présidentielle. À la tête de la Dynamique Progressiste Révolutionnaire (DYPRO), il a joué un rôle déterminant lors des dernières élections et dans les débats institutionnels récents. La perspective d’une mise en cause judiciaire de ce pilier du gouvernement constitue un test majeur pour l’exécutif en matière de lutte contre la corruption.

L’Assemblée nationale devra désormais trancher. Une commission spéciale pourrait être constituée pour examiner les pièces du dossier et émettre une recommandation à l’intention de la plénière. Le vote des députés sera déterminant pour la suite de la procédure.

Cette requête du Parquet a aussitôt provoqué une vague de réactions. Tandis que l’opposition et plusieurs organisations de la société civile y voient un pas important vers la fin de l’impunité, les partisans du ministre dénoncent une tentative de déstabilisation politique.

Constant Mutamba ne s’est pas encore exprimé publiquement, mais son entourage dénonce une « manœuvre d’intimidation » visant à fragiliser sa position au sein de l’exécutif.

Si la levée de l’immunité est votée, le dossier sera porté devant la Cour de Cassation, seule juridiction habilitée à juger les membres du gouvernement en fonction. Dans un contexte de forte pression populaire pour une gestion plus transparente des finances publiques, l’issue de cette affaire pourrait faire date et marquer un tournant dans la lutte contre l’impunité en République Démocratique du Congo.


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#RDC : la ferme de la fondation Panzi, œuvrant dans la prise en charge des femmes survivantes de violences sexuelles, a été vandalisée par les rebelles du M23-AFC, selon le constat dressé lundi par les responsables de cette structure à Katogota, au Sud-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo.

« La ferme de la fondation Panzi, basée à Katogota, dans le territoire d’Uvira, a été vandalisée par les rebelles du M23-AFC. Une décortiqueuse de riz et de maïs, une semoulière, une machine à emballer, une imprimante, une motopompe avec ses accessoires, (…) ont été emportés, ainsi que 18 porcs présents dans notre porcherie », a déclaré Pierrot Mushigo, agronome à la fondation Panzi.


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