Selon l’agence de presse britannique, cette exigence peut heurter la position du #Rwanda, qui justifie sa présence militaire par la menace que représentent les groupes armés opérant depuis la RDC, en particulier les Forces démocratiques de libération du Rwanda (#FDLR). Le gouvernement rwandais nie cependant tout soutien direct au #M23, groupe rebelle accusé par l’ONU et plusieurs pays occidentaux d’être une extension militaire rwandaise dans l’est congolais. Pourtant, d’après des analystes et diplomates consultés par Reuters, entre 7 000 et 12 000 soldats rwandais seraient actuellement déployés aux côtés du M23, qui a récemment conquis plusieurs grandes villes dans une avancée rapide.
Les États-Unis, qui souhaitent stabiliser cette région stratégique riche en minerais essentiels tels que l’or, le cobalt, le cuivre, le tantale et le lithium, espèrent attirer des milliards d’investissements occidentaux. Massad Boulos, conseiller Afrique de l’administration Trump, a déclaré à Reuters en mai dernier que Washington espérait finaliser un accord dans un délai de deux mois, un calendrier ambitieux compte tenu de la complexité historique des tensions issues du génocide rwandais de 1994.
Le projet américain, apprend-on, dépasse la déclaration de principes signée en avril dernier à Washington par les ministres des Affaires étrangères des deux pays. Il prévoit la création d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire incluant des observateurs militaires étrangers pour traiter notamment la question des milices hutu rwandaises encore actives en RDC. Ce dispositif vise à rassurer Kigali tout en imposant des conditions strictes à son engagement militaire.
Le texte suggère également que la RDC accepte d’inclure le M23 dans un dialogue national, au même titre que d’autres groupes armés non étatiques. Une concession majeure pour Kinshasa, qui considère toujours le M23 comme une organisation terroriste et refuse toute forme de normalisation.
Du côté congolais, la position est catégorique. Un haut responsable de la présidence de Félix Tshisekedi a affirmé à Reuters que « le retrait total des troupes rwandaises est un préalable non négociable » à la paix. Le Rwanda n’a pas encore officiellement réagi au projet américain, mais son ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a confirmé la tenue imminente de discussions techniques de haut niveau à Washington avec des experts congolais.
Parallèlement, le Qatar continue sa médiation avec des négociations directes entre Kinshasa et le M23. Toutefois, selon un responsable rebelle cité par Reuters, les progrès restent limités et un accord sur le retrait des zones occupées demeure incertain. Le projet américain insiste que le Rwanda devra « prendre toutes les mesures possibles pour s’assurer que le M23 se retire du territoire qu’il contrôle », conformément aux engagements pris à Doha.
Alors que le risque d’un conflit régional plus large plane sur la région des Grands Lacs, la diplomatie américaine intensifie ses efforts, misant sur une pression économique et politique accrue pour obtenir un désengagement militaire rwandais, souligne l’agence de presse Britannique.
Christian Okende

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