Nord-Kivu : Journée « ville morte » à #Lubero face aux violences, Le territoire de Lubero, dans le Nord-Kivu, a observé ce mercredi 19 novembre 2025 une journée totalement sans activités, marquant une large adhésion à un mouvement de désobéissance civile.

Initiée par la synergie des sociétés civiles locales, cette action se voulait un cri d’alarme face à l’insécurité persistante et aux massacres de civils, particulièrement dans le secteur des Bapere et le groupement Manzia.

De Njiapanda à Manguredjipa, le message a été clair : la population, unie dans la douleur et la revendication, a paralysé l’économie locale, donnant l’image de localités entièrement à l’arrêt.

Une paralysie totale et assumée

À Njiapanda, épicentre de la mobilisation, les observateurs, dont Beto.cd, ont constaté une fermeture quasi générale. Boutiques et commerces sont restés clos. Même le marché, habituellement animé en ce jour, n’a laissé place qu’aux vendeurs de denrées alimentaires, seuls autorisés à travailler.

Le transport en commun était également à l’arrêt : parkings vides, taximen absents. Les écoles relevant de la sous-division éducationnelle de Njiapanda n’ont pas ouvert, la société civile exigeant non seulement une journée de deuil, mais aussi le départ sans condition des éléments de l’UPLC pour permettre une reprise durable des cours.

Un appel direct à l’État

La même ambiance a prévalu à Manguredjipa, chef-lieu du secteur des Bapere. Kagheni Samuel, président de la société civile locale, a effectué une ronde pour vérifier le respect du mot d’ordre.
Dans une déclaration à la presse, il a exhorté le gouvernement central à faire de la sécurité dans cette zone « sa principale priorité ». Il a dénoncé un « délaissement » des autorités et souligné que la protection de la population ne peut reposer uniquement sur les habitants et les Volontaires de la Paix (#VDP).


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Assemblée nationale au bord du chaos : incompétence, crise politique et grève des administratifs, Tshilumbayi pointé du doigt ! (Tribune).

Cette situation malheureuse plonge la chambre basse du Parlement dans le chaos, dénoncent les honorables députés, qui craignent des jours sombres si l’ordre n’est pas rétabli rapidement.
1. Incompétence

Depuis que l’honorable 1er vice-président Tshilumbayi a pris les rênes de l’Assemblée nationale en tant que président intérimaire, notre hémicycle ressemble de plus en plus à un navire confié à un amateur patenté, promis à un destin tragique semblable à celui du Titanic. Les honorables députés déplorent l’incompétence notoire de Tshilumbayi, soulignant ses lacunes sérieuses dans la conduite des plénières. À vrai dire, l’honorable 1er vice-président fait preuve d’un amateurisme inacceptable au perchoir.
2. Crise politique

Au lendemain de la démission spectaculaire de son président, l’honorable Vital Kamerhe, l’Assemblée nationale était censée mettre en branle le processus de son remplacement. Autrement dit, un calendrier fixant la date de l’élection et de l’installation du nouveau président de l’Assemblée nationale ainsi que du rapporteur adjoint devait être rendu public. Cela aurait dû être la préoccupation majeure de l’honorable 1er vice-président Tshilumbayi, assumant l’intérim.

En lieu et place, ce dernier se concentre sur sa personne, multipliant les subterfuges pour prolonger indéfiniment son intérim, au mépris de la volonté des honorables députés, élus du peuple congolais. En témoigne la plénière du jeudi 2 septembre, marquée par un véritable bras de fer entre les députés et le président intérimaire Tshilumbayi, au sujet du calendrier électoral.

Lors de ce bras de fer, le président a.i., par manque de tact, a commis une maladresse inacceptable en laissant entendre que le chef de l’État manipulerait à sa guise l’Assemblée nationale, remettant ainsi en cause le principe de séparation des pouvoirs auquel le président de la République est pourtant profondément attaché.

De plus, les députés voient en Tshilumbayi le prolongement de Vital Kamerhe : même gestion critiquée, même manque de loyauté vis-à-vis du chef de la majorité parlementaire. L’intérim de Tshilumbayi apparaît comme l’ombre de Kamerhe. Les deux prépareraient, contre la volonté de la majorité parlementaire, l’ascension d'Aimé Boji, beau-frère de Kamerhe, à la tête de l’Assemblée nationale.
3. Grève des administratifs

Depuis une semaine, une grogne sociale s’est déclenchée au sein de l’administration de l’Assemblée nationale. En toile de fond : leurs droits, reconnus par le règlement intérieur mais confisqués par le président démissionnaire Vital Kamerhe. À cela s’ajoute l’exigence de voir organiser rapidement l’élection et l’installation d’un nouveau président, seul investi de la légitimité et de l’autorité nécessaires pour apporter des solutions à leurs revendications.

Leur argument est recevable : Tshilumbayi, intérimaire dépassé par les événements et limité dans ses prérogatives, ne dispose pas de la compétence réglementaire pour résoudre ce problème vital. À deux reprises déjà, les administratifs ont été déçus par son approche jugée inefficace et hasardeuse, après des discussions organisées dans la salle de spectacle du Palais du peuple.

En conclusion, aujourd’hui le problème de l’Assemblée nationale a un nom : l’honorable 1er vice-président Tshilumbayi. Son incompétence avérée, qui remet en cause son titre de professeur, fait courir un grand risque de chavirement à la chambre basse du Parlement.

Il est urgent d’organiser, avec diligence, l’élection du président de l’Assemblée nationale, afin de permettre aux députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais, d’élire et d’installer un président disposant de la plénitude des pouvoirs et des compétences légales. Un président capable non seulement d’apporter des solutions efficaces aux problèmes actuels, mais aussi d’assurer une gestion rigoureuse, transparente et orthodoxe, pour la satisfaction des administratifs et du peuple congolais.

John Mutand Kiabula, analyste politique


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Les pays africains qui dépensent le plus dans les importations alimentaires.


Le continent africain a globalement importé pour 97 milliards USD de produits alimentaires sur la période 2021-2023 selon les données de la CNUCED. S’il s’agit d’une enveloppe en hausse de près de 19% par rapport au niveau enregistré sur la période 2012-2014, ce montant reste inférieur à celui affiché par la Chine (208 milliards USD) ou les USA (177 milliards USD).

Dans les détails, c’est l’Égypte qui est le plus gros importateur africain de produits alimentaires, bien que sa population est deux fois plus importante que celle du Nigeria. Le pays des pharaons a importé pour 16,4 milliards USD de produits alimentaires, principalement des céréales, des oléagineux, du sucre, de la viande et des produits laitiers. Suivent l’Algérie (9,98 milliards USD), le Maroc (8,7 milliards USD), l’Afrique du Sud (6 milliards USD) et le Nigeria (5,59 milliards USD).

D’après la CNUCED, c’est au Libéria que la part des produits alimentaires dans les importations totales de marchandises est la plus faible, avec seulement 2,6 % contre 35,8% en Somalie qui affiche le niveau le plus important.

Classement des pays africains selon le montant des importations alimentaires

https://www.agenceecofin.com/actualites-agro/3008-131078-les-pays-africains-qui-depensent-le-plus-dans-les-importations-alimentaires


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