#RDC: Le prix d’une tonne de cuivre, produit minier d’exportation de la République démocratique du Congo, a enregistré une hausse de 0,45% à l’international, en se négociant à 9.646,50 USD, la semaine du 9 au 14 juin, contre 9.603,05 USD la semaine précédente, selon un communiqué consulté lundi .

«Le prix d’une tonne de cuivre observe une hausse sur les marchés internationaux, au cours de la période du 09 au 14 Juin 2025. Ce minerai se négocie à 9.646,50 USD, la semaine sous analyse contre 9.603,05 USD la semaine précédente, soit une hausse de 0,45% la tonne», a-t-on lu dans les mercuriales du ministère du Commerce extérieur.


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#RDC: Félix Tshisekedi relance l’audit des actifs miniers de l’État pour plus de souveraineté et de transparence.

La gestion des ressources minières en République démocratique du Congo demeure un défi de taille, notamment en ce qui concerne la représentation de l’État dans les joint-ventures et la cession d’actions par les sociétés détentrices de permis d’exploitation. C’est dans ce contexte que le président Félix Tshisekedi, lors de la 45ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue le 29 mai 2025, a réitéré avec fermeté la nécessité d’assainir ce secteur stratégique.

Selon le compte rendu de cette rencontre, le Chef de l’État a déploré la persistance d’un manque criant de transparence, malgré les instructions déjà données il y a près de trois ans. En effet, dès la 29ᵉ réunion du Conseil des ministres, en date du 19 novembre 2021, le président avait instruit les ministres des Mines et du Portefeuille de procéder à un contrôle systématique des actifs miniers de l’État. Cette démarche visait à identifier les actifs issus des amodiations, évaluer les recettes dues au Trésor public et vérifier la légitimité des représentants de l’État dans ces structures.

Cependant, le constat reste amer. Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a indiqué que les résultats attendus pour clarifier la représentation effective de l’État dans les sociétés minières ne sont toujours pas disponibles. Cette opacité persistante dans les joint-ventures, où l’État devrait jouer un rôle stratégique, « nuit à la bonne gouvernance du secteur extractif et freine les efforts de mobilisation optimale des recettes publiques », a déploré le président. Ce déficit de transparence et de reddition des comptes est jugé « inacceptable », car il compromet les objectifs de justice économique, de développement durable et de souveraineté nationale sur les ressources naturelles.

Le président Tshisekedi a insisté sur le fait que la gestion des ressources minières ne relève pas uniquement d’enjeux économiques, mais engage également la responsabilité de la Nation envers les générations futures. Il a donc exigé « intégrité, rigueur et un sens élevé de l’intérêt général » dans la gestion des actifs publics.

Pour concrétiser cette volonté politique, il a instruit les ministres des Finances, des Mines et du Portefeuille, en collaboration avec son Cabinet, de mettre en place une Commission ad hoc chargée de :

Lancer un audit exhaustif et systématique des actifs miniers relevant de la participation de l’État ;

Évaluer la gouvernance des sociétés concernées ;

Proposer des mécanismes de redressement et une meilleure structuration de la présence de l’État dans le secteur minier.

Cette relance présidentielle traduit une volonté ferme de transformer en profondeur la gouvernance minière en #RDC, pour garantir une exploitation plus équitable et bénéfique des richesses nationales au profit de l’ensemble de la population.

Pierre Kabakila


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Accord minerais-sécurité #USA–RDC : Tshisekedi nomme une coordination pour accélérer le deal minier.

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a procédé à la mise en place d’une coordination spéciale d’experts chargée de piloter les discussions avec l’administration américaine dans le cadre du partenariat stratégique « minerais contre soutien militaire ». Ce deal, crucial pour Kinshasa, vise à renforcer les capacités sécuritaires du pays face aux conflits armés dans l’Est, et à structurer les relations avec Washington dans le cadre de l’accord de paix sous l’égide des États-Unis avec le Rwanda.

Une coordination mixte pour structurer un partenariat stratégique

Cette coordination a pour mission de formaliser et accélérer les négociations sur ce partenariat minier et sécuritaire. Elle se compose de trois personnalités issues du cabinet du président, dont deux ministres :

Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État en charge des Affaires étrangères ;

Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, ministre des Mines ;

ainsi que Guy-Robert Lukama Nkunzi, président du Conseil d’administration de la Gécamines SA, la plus grande entreprise minière publique de la RDC.

L’expertise juridique intégrée au processus

La coordination est également renforcée par des experts juridiques de haut niveau, notamment Me Pascal Agboyibor, avocat associé du cabinet #ASAFO & CO, reconnu pour son expertise dans les secteurs de l’énergie, des mines, des infrastructures et du développement de projets en Afrique.

Un secrétariat technique, appuyé par un groupe de 22 experts, accompagnera cette équipe. Leur rôle consistera à produire des rapports réguliers sur l’état d’avancement des négociations, ainsi que sur les résultats de la mise en œuvre de l’accord. La Cominière SA (entreprise publique du secteur minier) et le Cadastre minier font partie de ces experts techniques.

Kinshasa veut aller vite

Pour Kinshasa, cette étape est stratégique. Il s’agit d’accélérer les discussions et de soutenir la mise en œuvre concrète du partenariat RDC–USA. Cette coordination vient en renfort aux actions déjà engagées par la présidence, qui s’appuie notamment sur les services du cabinet de lobbying américain Von Batten-Montague-York. Ce cabinet joue un rôle d’intermédiaire entre les autorités congolaises et l’administration américaine, y compris celle de Donald Trump, afin de faire avancer le processus diplomatique.

Un accord stratégique, mais sous conditions

L’accord tant espéré par Kinshasa vise à stabiliser les régions en conflit, tout en valorisant les ressources naturelles stratégiques du pays. Mais pour qu’il porte ses fruits, plusieurs conditions devront être remplies :

La transparence des négociations ;
Le respect du cadre légal congolais ;
Et surtout, la capacité à garantir des retombées économiques équitables pour l’ensemble de la population congolaise.

Daniel Bawuna


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#Ituri: Des militaires concentrés dans des carrés miniers à Mambasa, la société civile hausse le ton.

Une dérive préoccupante, pourtant proscrite par le Code judiciaire militaire, prend de l’ampleur dans le territoire de Mambasa, en Ituri. Affectés dans cette province pour restaurer l’autorité de l’État, certains officiers des FARDC détournent leur mission au profit des activités minières, jugées plus lucratives. Ce mardi 3 juin 2025, la société civile de Mambasa a brisé le silence pour dénoncer ce phénomène à la fois illégal et inquiétant.

Le secteur minier, aubaine pour certains militaires en rupture avec leur mission régalienne

Dans un ton ferme et sans détour, Rams Malikidogo, acteur de la société civile, s’est confié à MINES.CD pour dénoncer la présence massive d’éléments des FARDC dans les carrés miniers. Selon lui, certains militaires sécurisent des sites exploités par des expatriés chinois, pendant que d’autres supervisent directement les activités minières de leurs supérieurs.

Notre interlocuteur cite notamment les sites de Masange, Lwemba et Maulo, où des militaires seraient non seulement présents, mais aussi activement impliqués dans l’exploitation des minerais.

« Nous déplorons la présence de certains militaires dans les carrés miniers de cette zone. Certains exploitent directement les minerais, d’autres montent la garde autour des Chinois qui, sous nos yeux, pillent nos ressources », fustige Rams Malikidogo.

« Cette situation compromet gravement les opérations militaires censées traquer les ennemis de la République, et transforme l’armée en acteur économique illégal », poursuit-il.

Entre business et détournement de la main-d’œuvre militaire

Au-delà de leur implication dans le secteur minier, d’autres militaires sont également signalés dans des filières économiques parallèles. Une source locale, ayant requis l’anonymat, affirme que certains éléments des FARDC sont désormais visibles dans l’exploitation et la commercialisation du cacao à Mambasa.

« Certains militaires participent à la vente du cacao et même à des activités de trafic », rapporte cette source.

Ces révélations mettent en lumière un climat d’impunité et de laxisme au sein de l’armée, qui fragilise les fondements de la sécurité nationale. Cette dénonciation sonne comme un appel urgent au retour à l’ordre, à la discipline et à la mission première des forces armées : défendre la République, et non gérer des intérêts privés.

Azarias Mokonzi


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